Communauté

EUF : la première cohorte réussit à surmonter les défis avec brio


24 avril 2025

Le 1er juin 2022, l’Assemblée nationale adoptait la Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français. Dans les cégeps anglophones, il a fallu déployer la loi 14 (anciennement le projet de loi 96) en un temps record. Nouveaux cheminements, nouvelles conditions d’admissions, nouveaux cours : les changements étaient majeurs.  

 

Dans cette série de trois articles, on vous amène dans les coulisses du cégep Vanier pour mieux comprendre la manière dont une communauté entière s’est mobilisée pour soutenir la réussite étudiante.

 
 

« On a travaillé fort pour préparer nos étudiants, mais ça reste une première. C'est la première fois qu’on donne ces cours, c’est la première fois qu’une cohorte du cégep Vanier passe l’épreuve uniforme de français », confiait Julie Gagné, enseignante et coordonnatrice pédagogique du département de français, en février dernier. 

Quelques mois plus tard, c’est avec un certain soulagement, mais surtout une grande fierté que le département de français a pris connaissance du taux de réussite de la première cohorte à passer l’épreuve uniforme de français au cégep Vanier : 83,4%, un résultat qui se compare à la moyenne nationale du secteur francophone. 

Bien qu’elles puissent être admises dans un cégep anglophone, les personnes sans le certificat d’admissibilité à l’enseignement en anglais doivent, depuis l’adoption de la loi 14, réussir l’épreuve uniforme de français afin d’obtenir leur diplôme d’études collégiales. Il s’agit d’un examen du ministère de l’Enseignement supérieur qui consiste en la rédaction d’une dissertation critique dont le but est de vérifier les compétences de l’étudiant ou de l’étudiante en lecture et en écriture.  Avant le changement législatif, l’ensemble de la population étudiante du cégep Vanier passait une épreuve semblable, mais en anglais. La réussite de l'épreuve de langue est une condition à l’obtention du diplôme.  

« Nous avons dû bâtir les cours de cette première cohorte au fur et à mesure que nous les donnions pour la première fois », explique Philippe Gagné, coordonnateur administratif du département de français. Les délais étaient serrés et les enjeux élevés. « Notre département a réellement tout donné ! L’énergie et les ressources mobilisées dans le cadre du déploiement de la loi 14 témoignent de l’engagement, du dévouement, de la créativité et de la résilience de l’ensemble des membres du département de français. » 

Dans le cadre des exigences de l’EUF, trois nouveaux cours ont été développés et intégrés aux grilles de cours des programmes :

  • Œuvres narratives et écriture;
  • Poésie, théâtre et écriture;
  • Comparaison d’œuvres littéraires.

En parallèle, les cours de français, langue seconde sont toujours enseignés aux étudiants et étudiantes ayant le certificat d’admissibilité à l’enseignement en anglais. 

Kelly Purdy, directrice adjointe des études de la Faculté de la formation générale et spécialisée, s’est dite ravie du résultat : « Les élèves ont certainement de quoi être fiers. Ils poursuivent maintenant leur cheminement en ayant une excellente maîtrise des deux langues officielles du pays. Il faut aussi souligner le travail colossal du département de français et du personnel administratif. » 

Afin de soutenir les efforts quant à l'enseignement du français en classe, le Cégep a ouvert un nouveau Centre d’aide en français (CAF) à l’automne 2023. Le CAF offre trois types de services : le tutorat régulier, le tutorat sans rendez-vous et les ateliers de français durant la pause commune 

« Le tutorat régulier est le service le plus en demande au CAF. Chaque tutoré est jumelé avec un tuteur qu'il rencontre une heure par semaine tout au long du semestre. À ce jour, il y a eu 226 demandes de tutorat régulier au CAF cette session. Le CAF a été en mesure de répondre à toutes ces demandes », explique Georgiana Guica, conseillère pédagogique au CAF.

Quant à l’EUF, c’est principalement la maîtrise de la langue qui préoccupait les étudiants et étudiantes, d’après Georgiana : « L'étudiant ne doit pas faire plus de 30 fautes pour un texte de 900 mots. Ce ratio inclut toutes les catégories comme la ponctuation, l'orthographe, la grammaire et la syntaxe. La plupart du temps, les étudiants réussissent bien au niveau de la compréhension du texte et la structure du texte. S’ils éprouvent des difficultés, c’est généralement en lien avec la qualité de la langue. »

« Mon expérience était somme toute positive. L’examen s’est bien déroulé et j’ai réussi. Ce qui m’a vraiment aidé, c’est la préparation à laquelle j’ai eu accès depuis le début du cégep. Mes enseignants donnaient des exercices en classe pour nous permettre de nous pratiquer. Ils nous ont aussi enseigné les règles de grammaire nécessaires, donc je me sentais prête et je savais à quoi m’attendre le jour de l’épreuve », témoigne Leylah Sylvain, étudiante dans le programme Honours Social Science. 

« Nous avons l’intention de continuer de réfléchir aux meilleures stratégies pour valoriser le français, pour cultiver l’ouverture, la créativité, la responsabilité et l’esprit critique, valeurs propres à la formation générale aux visées profondément humanistes dans laquelle nos cours s’inscrivent. Puisque, au-delà de la passation de l’EUF, nous avons à cœur de former des lectrices et des lecteurs critiques, des êtres humains empathiques sensibles à la différence, des citoyennes et des citoyens capables de participer pleinement à la vie québécoise en français », conclut madame Gagné. 

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